A part quasiment "El Reloj Monumental", seul repère "monumental", il faut bien le reconnaître de la ville de Pachuca (et encore, nous avons fait quinze détours avant de le découvrir, les sens interdits ne facilitant pas la circulation dans la capitale de l'état d'Hidalgo), pas grand chose de notable à signaler.
Le musée national de la photographie, qui pourtant avait de quoi nous allécher avec des promesses telles que Agustin Victor Casasola (vous voyez tous la fameuse photographie de Pancho Villa et Emiliano Zapata assis sur le fauteuil du Président du Mexique au Palais présidentiel en 1914), Manuel Alvarez Bravo, Edward Weston ou encore Tina Modotti, n'a pas vraiment tenu ses promesses, et donc, sensation de manque oblige, nous nous sommes précipitées dans la meilleure auberge de Pachuca pour nous requinquer, Mina La Blanca, chaudement recommandée par Lonely Planet.
Première impression: lieu pour touristes! Mais de guerre lasse (et après tout, nous sommes bien des touristes), nous nous sommes installées, soulagées du fait que la chanteuse entr'aperçue depuis la rue, avait renoncé à son micro et que nous pourrions au moins déjeuner en paix... ce que nous fîmes... quand subrepticement, de douces mélodies romantiques nous envahirent... "solamente una vez" ... "ya no estas mas a mi lado corazon"... "en tus besos encontrava el calor y la pasion"... "en el alma solo tengo soledad"... "tan lejos de ti, no puedo vivir"... "limosnera de amor yo soy"... "implorando tu amor"... chantées avec passion nous ont touché de plein fouet...simplement irrésistibles de kitsch... chantées avec passion par Mary Chuy qui nous a tendu son micro sans hésiter, reconnaissant des aficionadas authentiques ...
Et comme vous le verrez sur les photos prises par notre admirateur, nous n'avons pas hésité à nous joindre à sa passion...
et c'est ainsi que nous nous consolâmes de n'avoir jamais trouvé la charmante hacienda où Léon venait conter fleurette à Frida...
